Le Shanshou ou « Sanda » est un véritable art martial. C’est une synthèse des techniques de défense et d’attaque qui sont issues d’un grand nombre de styles de Wushu et utilisés avec une stratégie spécifique de combat. Ce style provient d’une longue expérience et demeure la seule expression retenue par la Chine en matière de combat. Mais il existe cependant d’autres expressions martiales de combat qui ont été oubliées…
La lutte chinoise, bien que discipline indépendante du Wushu, est certainement le style de combat le plus antique qui fut pratiqué à des fins d’efficacité en situation réelle.
La technique actuelle a été structurée sous les Qing (1644-1912) avec l’apport de différentes écoles de lutte comme la lutte mongole, la lutte Hakka (ethnie du sud), la lutte Yi (ethnie du nord), la lutte Mandchoue, etc. Elles ont été synthétisées à la cour impériale de Pékin dans un institut (Shanpuying) qui regroupait plus de 300 lutteurs, constituant la garde personnelle de l’empereur. En 1911, à la dissolution de cette institution, les maîtres lutteurs se dispersèrent aux quatre coins de la Chine pour répandre et vivre de leurs connaissances martiales.
Certains d’entre eux entrèrent au service de seigneurs de la guerre locaux! La lutte chinoise se partagea en 3 courants: le Baoding, le Beijing, le Tianjin. Ces villes devinrent les zones d’influences de la lutte chinoise. En France nous avons découvert cette discipline en 1987 grâce au Maître Yuan Zumou, pionnier en Europe qui développe le Shuai-Jiao par le biais de nombreuses démonstrations et rencontres sportives.
Littéralement: « Se pousser (Tui) avec les mains (Shou) ».
A la base, ce type d’affrontement est spécifique des styles internes. Techniquement les Tuishou visent à développer les capacités d’écoute, d’absorption, d’accompagnement afin « d’emprunter » la force de l’adversaire et de la retourner contre lui.
Le Tuishou est un élément important dans l’art du combat chinois, car il inclus la notion de distance rapprochée. Actuellement il existe un système de compétition où les adversaires sont dans un cercle de 6 mètres de diamètre avec un cercle intérieur 0,90 m. Les protagonistes peuvent utiliser les techniques suivantes: Peng (parer), Lu (tirer), Ji (presser), An (appuyer).
La principale difficulté étant d’arriver à un total relâchement de toutes les tensions physiques tout en adhérent totalement aux mouvements de l’adversaire.
Littéralement: « Saisir (Qin) – Presser (Na) – Technique (Shu). »
Tout comme en Aïkido, il n’existe pas d’affrontement de compétition de cet art. En effet le Qin-na-shu désigne un ensemble complexe et très riche de techniques de saisies. Initialement cette méthode n’était pas un art martial à part entière car l’ensemble des écoles de Wushu, externes et internes, utilisaient déjà l’art des saisies.
C’est sous l’impulsion de la police et de l’armée que ces techniques ont été regroupées et structurées dans un système indépendant de self défense. Certaines écoles de Wushu mettent l’accent sur ces techniques comme la boxe des serres de l’aigle (Ying zhua quan) ou la boxe des huit trigrammes (Baguazhang).
Le Qin-na-shu se compose de 4 groupes de techniques: saisir les muscles (Najing), luxer les articulations (Nagu), attaquer les points vitaux (Naxue) et stopper la circulation de l’énergie (Naqi). En tant que composante technique de l’art du combat chinois (Bo Ji Shu), l’art du Qi-na-shu s’utilise dans des phases de combats rapprochés et précède toutes les techniques de projections.